Bilan de l'actualité climatique en 2024

Bilan de l'actualité climatique en 2024

Le changement climatique a été ravageur en 2024, une année marquée par des catastrophes climatiques sans précédent au quatre coins du globe. C’est aussi l’année où les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont été les plus hautes jamais enregistrées depuis l’ère pré industrielle.

Face à ces défis, il est temps de faire le point. Que s’est-il passé au niveau du climat ? Et surtout, quelles sont les réponses à l’intensification de ces crises climatiques ? Autant de questions auxquelles nous allons proposer des clés de compréhension.

Des températures toujours plus extrêmes et des concentrations de gaz à effets de serre toujours plus élevées.

Alors que des températures caniculaires ont été observées sur tous les continents avec des pics atteignant 50 degrés dans certaines régions de l’Inde, l’observatoire européen Copernicus a tout juste annoncé que la limite de 1,5 degré de réchauffement fixée par les accords de Paris en 2016 a été dépassée en 2024. Le réchauffement s’établit ainsi à 1,6 degré de plus que la période pré industrielle du XIXème siècle. Les mers et océans ne sont pas en reste augmentant en température à un rythme encore plus soutenu comme la Méditerranée qui a atteint 28,67 degrés à certains endroits à l’été 2024. Ces températures résultent de la quantité record de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère. En particulier le dioxyde de carbone qui a atteint 423 parties par million, un nombre très proche de la limite de 450 parties par million à ne pas dépasser pour respecter les objectifs.

Des catastrophes encore plus violentes et soudaines.

Le réchauffement climatique alimente des pluies torrentielles et des vents de plus en plus violents dépassant facilement les 200km/h. C’est ainsi que 2024 a apporté son lot de dévastation comme l’ouragan Milton aux États-Unis, les inondations à Valence en Espagne ou le Cyclone Chido à Mayotte. Nous pouvons également citer les incendies de l’Amazonie brésilienne, où plus de 30 millions d’hectares de forêts – soit une superficie équivalente à celle de l’Italie – sont partis en fumée, traduisant une hausse de 79 % par rapport à 2024. Ces événements d’une violence inédite ont fait de nombreuses victimes et ont laissé des milliers de personnes sans abris.

Source : Dégâts du cyclone Chido - Maxar Technologies

Source : Dégâts du cyclone Chido - Maxar Technologies

Quelles réponses face à l’urgence climatique ?

Nos villes et infrastructures sont mal préparées à supporter des évènements d’une telle intensité amplifiant les conséquences des catastrophes. Les dégâts se mesurent aujourd’hui en milliards d’euros : on estime par exemple que seul l’ouragan Milton a coûté 60 milliards d’euros. Au niveau mondial, l’ensemble des aléas climatiques a coûté plus de 310 milliards. Et ce chiffre pourrait être bien inférieur à la réalité car certains évènements comme les vagues de chaleur et sécheresses ne sont pas toujours pris en compte dans les estimations en raison des faibles dégâts matériels qu’ils provoquent.

Fin 2024, la COP 29 s’est tenue à Bakou en Azerbaïdjan. Espérée comme un tournant dans la lutte face au changement climatique, elle a finalement été perçue par beaucoup comme inefficace voire inutile, en particulier par les pays en développement qui sont en première ligne de ses impacts. Ces derniers, réclamaient une aide économique massive de la part des pays développés afin de faire face aux catastrophes et d’accélérer leur transition énergétique. Mais les discussions n’ont abouti qu’à des demi mesures peu concrètes pour y faire face. La situation s’est encore aggravée en janvier 2025 quand Donald Trump a signé la sortie des États-Unis des accords de Paris freinant considérablement les efforts mondiaux : les États-Unis à eux seuls sont responsables de 10% des émissions de gaz à effets de serre globales. À l’échelle planétaire, les émissions ont fortement augmenté depuis les années 1990, de plus de 62%.

Source : COP29 à Bakou - Site internet de la COP29

Source : COP29 à Bakou - Site internet de la COP29

Des résultats encourageants

En revanche certaines régions connaissent des progrès considérables comme l’Europe qui a vu ses émissions baisser de 31% par rapport à 1990 grâce à des politiques nationales ambitieuses en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Les ménages européens adoptent également des comportement plus respectueux de l’environnement comme par exemple une consommation plus responsable ou de meilleures habitudes d’économie d’énergie.

2024 a quand même connu une série de bonnes nouvelles pour la planète, qu’il faut mettre en avant !

L'Albanie, le Bhoutan, l'Ethiopie, l'Islande, le Népal, le Paraguay et la République démocratique du Congo produisent aujourd’hui 100% de leur électricité grâce à des énergies renouvelables selon Agence internationale de l'énergie et l'Agence internationale pour les énergies renouvelables. Au même moment, c’est la production solaire de l’Union Européenne qui dépasse celle du charbon pour la première fois.

Diverses décisions en faveur de l’environnement ont également été prises. Le militant écologique Paul Watson a finalement été libéré après avoir été emprisonné pour ses actions de défense des baleines au Japon. En France, le gouvernement a finalement décidé que l’Agence Bio ne serait pas supprimée afin de continuer à promouvoir une agriculture biologique.

Par ailleurs, des initiatives citoyennes ont également été lancées en soutien à la lutte climatique : le marathon caritatif “Stream for Humanity” a permis de récolter presque 3,5 millions d’euros pour la planète en faisant intervenir plusieurs stars d’internet !

Conclusion

2024 restera dans l’histoire pour les records climatiques . Sans action de chaque individu, les effets du changement climatique vont continuer à s’accentuer battant de nouveaux records tous les ans. On estime que si l’on remplit tous nos objectifs actuels - ce qui n’est pas le cas aujourd’hui - les températures auront augmenté de 2,7 degrés à l’horizon 2050, loin de la limite de 1,5 degré de réchauffement fixée par l’accord de Paris et déjà dépassée en 2024. L’avenir est encore plus incertain au vu des événements politiques récents. C’est pourquoi chacun se doit de changer ses comportements pour éviter un bilan humain, économique et environnemental trop lourd.

Afin de participer à un avenir viable, des initiatives locales, des innovations et des efforts collectifs comme en témoignent les réductions d’émissions des pays européens montrent qu’un changement est possible. Chez Kloros, nous soutenons l’adaptation des forêts qui sont de formidables alliées pour lutter contre le changement climatique. Nous pouvons vous aider à agir à votre échelle de deux façons :

  1. En investissant dans une forêt pour la gérer durablement, en faveur de l’augmentation des puits de carbone et de la biodiversité 🐿️ 🌳
  2. En finançant des projets de restauration d’écosystèmes et de préservation de la biodiversité au sein de nos forêts ! 🌿
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