Bilan de l'actualité climatique 2021

Bilan de l'actualité climatique 2021

L'année 2021 s’achève, et une fois encore, les experts climatiques en ont profité pour réaliser un bilan climatique de l’année passée. Ces bilans sont l’occasion de faire le point sur les grandes tendances climatiques et météorologiques, ainsi que de revenir sur quelques événements marquants de 2021. Kloros s’est penché sur les travaux de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) ainsi que de Copernicus, et vous en restitue un résumé en quelques points clefs. 

  • Une température globale légèrement en baisse, mais qui n’est pas signe d’un ralentissement du réchauffement climatique.

La température moyenne de la planète en 2021 était de 1,09% supérieure à la moyenne des températures mondiales sur la période 1850-1900, c’est-à-dire la période pré-industrielle. Il s’agit d’une légère baisse par rapport aux années précédentes, qui s’explique par un phénomène météorologique récurrent. En effet, tous les 12 ans environ se produit un phénomène nommé “La Niña”. Celui-ci influe sur la météo et le climat régional. En l'occurrence, il a pu être observé dans le Pacifique Tropical au début de l’année 2021, où il a fait particulièrement froid. Ce phénomène agit en alternance avec un phénomène inverse nommé “El Niño”. Il ne peut donc en aucun cas être interprété comme un signe de ralentissement du réchauffement climatique. En outre, l’année 2021 demeure l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées, puisqu’elle est au de 5ème rang ce classement.

  • Des conditions météorologiques extrêmes.

Si la température moyenne du globe a légèrement baissé l’année passée, cela n’a pas empêché la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, à commencer par des épisodes caniculaires records. Des vagues de chaleur inédites ont frappé l’Amérique du Nord en juin et en juillet, où de nombreuses stations météorologiques ont enregistré des températures supérieures de 4 à 6°C à leur précédents records. Le Canada a battu son record de chaleur, avec une pointe à 49.6°C à Lytton en Colombie-Britannique le 29 juin, juste avant que le village ne soit ravagé par un incendie. La plus haute température terrestre de l’histoire moderne a été enregistrée début juillet dans la Vallée de la Mort en Californie, avec près de 55°C. La région méditerranéenne non plus n’a pas été épargnée par les canicules. En effet, le record d’Europe a été battu début août avec 48.8°C en Sicile, et les 50°C ont été dépassés en Tunisie. Ces canicules ont entraîné d’importants feux de forêt, comme le Dixie Fire en Californie qui a détruit près de 400 000 ha de forêt et rasé un village. A l’inverse, certaines régions du centre des États-Unis et du nord du Mexique ont connu un hiver anormalement froid, tout comme ce fut le cas en Europe au mois d’avril.

  • Des précipitations et des sécheresses record.

Autre conséquence du réchauffement climatique, les zones caractérisées par des précipitations anormalement abondantes, ou à l’inverse anormalement faibles se sont multipliées. Ainsi il est tombé à Zhengzhou en Chine l’équivalent d’un an de précipitations en l’espace de 4 jours. De la même façon, des crues soudaines ont causé plus de 300 décès aux États-Unis, ainsi que des pertes matérielles et économiques à hauteur de près de 18 milliards de dollars. L’Europe occidentale aussi a déploré parmi les pires inondations de son histoire, comme ce fut le cas mi-juillet en Allemagne et en Belgique où des glissements de terrain ont coûté la vie à 200 personnes. En règle générale, pratiquement toutes les régions du monde ont fait face à des inondations importantes. À l’inverse, comme en 2020, une grande partie de l’Amérique du Sud subtropicale a subi une grave sécheresse qui a engendré d’importantes pertes agricoles, réduit la production d'hydroélectricité, et perturbé le transport fluvial. De même, la sécheresse a entraîné une crise de malnutrition à Madagascar.  

  • Des concentrations inédites de gaz à effet de serre

La concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère n’avait jamais été aussi élevée qu’en 2021. Le CO2 est le premier responsable du réchauffement, de par le fait qu’il est émis en quantité par les activités humaines, mais aussi parce qu’il est celui qui reste le plus longtemps dans l’atmosphère. Il est cependant moins puissant que le méthane, dont la concentration atmosphérique a également atteint des records. 

Conclusion

Cette année encore les effets du changement climatique se sont fait ressentir partout dans le monde, à travers des conditions météorologiques extrêmes. Selon Carlo Buontempo, directeur du service changement climatique de Copernicus, ces bilans climatiques sont “un rappel brutal de la nécessité pour nous de changer, de prendre des mesures efficaces et décisives pour aller vers une société durable”. 

Pour lutter contre le réchauffement climatique, la priorité est de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, et en particulier de C02. Cela doit passer par une modification des comportements individuels, mais aussi des comportements des entreprises. De plus en plus d’entre elles s’engagent d’ailleurs en faveur de la neutralité carbone mondiale, en réalisant leur bilan carbone et en mettant en place des stratégie de réduction de leurs émissions. Il est également possible d’accompagner cette transition et de l’accélérer en compensant nos émissions de gaz à effet de serre résiduelles et incompressibles grâce à la contribution carbone, par exemple en finançant dans des projets forestiers écologiques tels que ceux portés par Kloros.

Pour en apprendre davantage sur le changement climatique, vous pouvez lire notre résumé du dernier rapport du groupe 2 du GIEC.

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